En ce jour de Saint Patrick (hier), j’ai choisi de me replonger dans la lecture de sa Confession.
Cette lecture m’a interrogé.
Au paragraphe 17, Patrick raconte un rêve dans lequel il entend une voix lui annonçant qu’il rentrera bientôt dans sa patrie : « Et là, une nuit, dans mon sommeil, j’entendis une voix me dire : « Tu jeûnes bien, tu vas aller bientôt vers ta patrie. » » Cela marque un tournant dans son expérience, car il commence à voir un chemin de retour chez lui après sa captivité.
Au paragraphe 20, il décrit une lutte nocturne avec une force qu’il assimile à Satan : « Mais, la même nuit, je dormais et Satan me tenta fortement, ce que je me rappellerai tant que je serai dans ce corps. » Cette expérience marque une épreuve, résolue par l’intervention divine sous la forme d’un soleil levant qui dissipe toute obscurité.
Au paragraphe 23, il fait état d’une vision nocturne où il entend la voix des Irlandais l’appelant à revenir parmi eux : « Et là, je vis dans une vision de la nuit un homme du nom de Victoriens, venant comme de l’Irlande avec des lettres innombrables. » Ce rêve motive son retour en Irlande pour y poursuivre son œuvre missionnaire.
Au paragraphe 24, il parle d’une autre nuit où il perçoit des paroles divines, bien qu’il n’en comprenne pas le sens immédiat, qui se concluent par une assurance : « Celui qui a donné sa vie pour toi, c’est lui-même qui parle en toi. » Cela renforce son sentiment d’être guidé et soutenu par Dieu dans sa mission.
Enfin, au paragraphe 25, il décrit comment il s’est entendu prier de manière extatique où l’Esprit-Saint priait en lui.
Ces moments de visions, de rêves et de luttes nocturnes jouent des moments importants dans la vie et la mission de Patrick, lui apportant direction, confirmation, et réconfort dans les moments d’incertitude ou de difficulté.
Nous évoquons ici la vie d’un véritable missionnaire, un homme à travers lequel Dieu a agi pour susciter un réveil spirituel sans précédent en Irlande. Ce n’est pas le récit d’une figure excentrique mue par une inspiration obscure qui lance son manteau sur la foule, mais celui d’un serviteur dévoué dont l’action guidée par la foi a marqué à jamais l’histoire de cette nation.
Ce récit pourrait ébranler certains fidèles réformés, tout en offrant un point de réflexion profondément rassurant sur notre relation avec Dieu, comme le souligne le dernier paragraphe 62 de la confession de Saint Patrick. Dans le dernier paragraphe, Patrick insiste sur le fait que tout ce qu’il a accompli ne doit pas être vu comme le fruit de ses propres efforts, mais plutôt comme la manifestation d’un don gracieux de Dieu.
Heureusement pour nous, Patrick a lu en avance les chapitres V, VII, XIV, XVIII de la confession de Westminster.
Joseph Imbernon