Ah, la Sainte Cène ! Ce moment solennel et sacré où les fidèles se réunissent pour partager le pain et le vin comme moyen de grâce (les croyants sont spirituellement nourris et unis à Christ), et en mémoire du dernier repas de Jésus .
Mais attendez… Est-ce vraiment encore du pain et du vin ?
De nos jours, la liste des ingrédients pour préparer la Cène pourrait bien rivaliser avec celle d’un menu gastronomique pour les avertis. Entre le pain sans gluten pour les intolérants, le pain bio pour les écolos, le pain sans levain pour les puristes et le pain enrichi en fibres pour ceux qui, euh… ont besoin d’un petit coup de pouce, on ne sait plus où donner de la tête (rire) !
Et pour le vin ? Ah, le vin ! Il y a bien sûr le jus de raisin pour les abstèmes, le vin sans sulfites pour les allergiques, le vin bio pour les amoureux de la nature, et même le vin sans alcool pour ceux qui veulent garder l’esprit clair pendant le sermon.
Alors, dans ce joyeux bazar de préférences alimentaires et de considérations diététiques, qui mange vraiment le même pain et boit le même vin ?
Peut-être seulement le pasteur, qui, après avoir distribué toutes ces variantes, se retrouve seul à savourer la tradition et les Saintes-Ecritures… en espérant ne pas développer une allergie au gluten ou une intolérance au raisin !
Mes frères et sœurs la Parole de Dieu nous dit :
23Car moi, j’ai reçu du Seigneur ce que je vous ai transmis. Le Seigneur Jésus, dans la nuit où il fut livré, prit du pain 24et, après avoir rendu grâces, le rompit et dit : Ceci est mon corps, qui est pour vous ; faites ceci en mémoire de moi. 25De même, après avoir soupé (il prit) la coupe et dit : Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang ; faites ceci en mémoire de moi, toutes les fois que vous en boirez. 26Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne
1Co 11.23–26
Peut-être que toutes ces distinctions alimentaires reflètent en réalité les nombreuses séparations invisibles parmi nous. Alors, faisons un effort, une fois par semaine, pour véritablement nous unir, mettant de côté nos préférences demain, afin d’embrasser visiblement l’unité dans le Christ.
Joseph Imbernon