Prédication

Prédication : La Résurrection : Guerre de l’information. Matthieu 28.11-15

Résurrection : La guerre de l’information

Au lendemain de la crucifixion, un duel s’est joué entre la vérité lumineuse de la prophétie de Jésus et les sombres intrigues des autorités. Matthieu 28.11-15 nous dévoile la tentative désespérée d’enterrer le plan divin. Car, telle une semence résistante, la vérité ne peut être contenue. Elle a cette force indomptable, impossible à retenir, qui finit toujours par éclore !

Aujourd’hui, je souhaite que vous compreniez deux choses :

  1. Il existe, depuis la nuit des temps, une lutte entre la clarté de la vérité divine et les ombres des manipulations humaines.
  2. Malgré toutes les manigances et stratagèmes des autorités, le plan divin trouve toujours, je dis bien toujours, son chemin, illuminant notre monde d’espoir et de rédemption.

Le plan est simple :

  1. Les efforts des autorités pour contrecarrer la vérité.
  2. Les trois ironies de Dieu.
  3. Deux tendances à fuir.

Levons-nous pour lire Matt 28.11-15 :

Pendant qu’elles étaient en chemin, quelques hommes de la garde entrèrent dans la ville et annoncèrent aux principaux sacrificateurs tout ce qui était arrivé. Ceux-ci, après s’être assemblés avec les anciens et avoir tenu conseil, donnèrent aux soldats une assez forte somme d’argent, en ajoutant : Dites : Ses disciples sont venus de nuit le dérober, pendant que nous dormions. Et si le gouverneur l’apprend, nous userons de persuasion et nous vous tirerons d’ennui. Les soldats prirent l’argent et ils exécutèrent les instructions qui leur avaient été données. Et ce bruit s’est colporté parmi les Juifs, jusqu’à ce jour.

I. Les efforts des autorités pour contrecarrer la vérité

Pour bien comprendre la situation, examinons les événements précédents afin de saisir la tentative acharnée des chefs, prêtres, pharisiens, de contrecarrer les plans de Jésus-Christ. Car il faut avouer que ces chefs religieux ont été extrêmement méfiants.

Ils étaient tordus, regardez avec moi Matt 27,63-66 :

Les Pharisiens allèrent ensemble trouver Pilate et dirent : Seigneur, nous nous souvenons que cet imposteur a dit, quand il vivait encore : Après trois jours je ressusciterai. Ordonne donc qu’on s’assure du sépulcre jusqu’au troisième jour, afin que ses disciples ne viennent pas dérober le corps et dire au peuple : Il est ressuscité des morts. Cette dernière imposture serait pire que la première. Pilate leur dit : Vous avez une garde ; allez, assurez-vous comme vous l’entendrez. Ils s’en allèrent et s’assurèrent du sépulcre, après avoir scellé la pierre et posté la garde.

Les autorités sont allées trouver Pilate pour lui rappeler que Jésus avait prophétisé : « Après trois jours, je ressusciterai ». Cette affaire ne les laisse pas tranquille, ils sont inquiets. Ainsi, par prudence, les chefs demandent à Pilate de faire garder le tombeau jusqu’au troisième jour, de peur que les disciples ne volent le corps et ne proclament la résurrection.

Et dans le premier texte que nous avons lu, ces mêmes chefs religieux, qui avaient posté des gardes pour prévenir toute tentative de récupération du corps de Jésus, se retrouvent à présent confrontés à une vérité inattendue : le tombeau est vide. La prophétie divine : « Après trois jours, je ressusciterai » s’est accomplie.

Comprenons ici que nous avons le plan de Dieu qui dit : dans 3 jours je ressusciterai, et le plan des hommes qui dit : on va contrecarrer ce plan. Il y a deux photos, deux salles d’ambiances, l’effort futile des autorités pour sceller et garder le tombeau ET le pouvoir de Dieu d’ouvrir le tombeau.

Et cette logique existe encore aujourd’hui. Il y a le plan de Dieu pour notre monde, et des plans des hommes qui veulent entraver le plan de Dieu.

Venez avec moi pour comprendre quelque chose :

Il est précisé que les gardes racontent aux grands prêtres « tout ce qui s’est passé » (28,11). La Parole de Dieu ne ment pas, quand les Saintes Écritures disent « tout ce qui s’est passé », ça veut dire que les gardes ont raconté TOUT ce qu’il s’est passé : les gardes ont été témoins du tremblement de terre (28.2), de la venue d’un ange. Les gardes ont vu l’ange qui roulait la pierre, qui roule l’énorme pierre qui scellait le tombeau ! Ils sont témoins de cette scène ! Et ils ont vu l’ange s’assoir sur la pierre roulée. Je ne sais pas si l’ange avait un sourire narquois sur les lèvres lorsqu’il s’est assis sur la pierre. Mais ce qui est certain, c’est l’aspect de l’ange qui était, d’après les Saintes Écritures, comme l’éclair et son vêtement blanc comme la neige. Et pour preuve que les gardes étaient bien là, il est dit au v4 : que les gardes tremblèrent de peur, et devinrent comme morts.

Les ennemis de Jésus Christ sont devant les faits ! Observez leurs stratagèmes :

Lorsque les grands prêtres se réunissent avec les anciens et élaborent un plan, ils donnent aux soldats une forte somme d’argent, en leur disant d’avouer qu’ils ont manqué à leur devoir. L’argent dont on parle ici en plus, c’est les dons du peuple. J’aime la formulation de Jérôme : « Ils ont transformé l’argent qui avait été donné au temple en une fiancée pour leur mensonge » Chrysostome dit à son tour : Quand Jésus était vivant, ils ont acheté son sang (avec Judas). Quand il était mort et ressuscité, ils s’efforçaient de nouveau, par l’argent, d’ébranler les preuves de sa résurrection.

Ainsi, les gardes devaient dire : « les disciples sont venus de nuit et ont enlevé le corps pendant que nous dormions » (v. 12-13). Et si le rapport parvenait au gouverneur, les prêtres promettent de couvrir les soldats. 1) Déni, 2) mensonge 3) couvrir, maintenir le mensonge.

La stratégie semble solide ! Le plan semble parfait ! Les autorités ont le pouvoir, ils ont l’argent et ont le réseau …

Sur l’autre photo, les disciples sont dispersés, dans la peur, découragés ! MAIS rien n’arrêtera la propagation de l’histoire de la résurrection de Jésus. Rien n’arrête le narratif de Dieu pour les hommes.

Ainsi, des faits de la résurrection vont découler une guerre d’information, avec deux chemins :

D’un côté les femmes vont raconter ce qui s’est passé et proclamer la vérité. De l’autre, les gardes du tombeau vont s’efforcer d’étouffer le récit pour empêcher la propagation de la vérité. La vérité se heurte frontalement au mensonge. Il y a une guerre d’information ! Une guerre de narratif ! Les disciples diffusent la vérité, les gardes diffusent des mensonges.

Et dans cette dynamique, il y a une polarisation, une tension de témoignages qui est inévitable. Cette tension touchera les familles, les entreprises, les Synagogues. Cette tension soulève une perpétuelle lutte entre la vérité et le mensonge, une guerre ancestrale où la vérité perce les ténèbres malgré les efforts pour la voiler.

Je ne sais pas si vous avez vu l’interrogatoire d’Epstein lors de son procès. Il avait une capacité infâme à être dans le déni, à mentir et à couvrir le mensonge ! J’ai remis la scène à 3-4 reprises, pour analyser ses yeux, ses gestes, son intonation de voix, la puissance du mensonge est stupéfiante ! Il est aveuglé et dégage un pouvoir d’aveuglement ! Beaucoup auraient pu se dire : il est imbattable ! Il est trop fort, il a l’argent, le pouvoir, le réseau ! Mais la vérité l’a fait tomber ! La voix fragile mais juste des victimes a gagné ! Alleluia ?

D’ailleurs comprenons bien que ce récit de Matthieu est un excellent moyen de ne pas perdre courage à notre époque, et pour toutes les époques. Ne nous laissons pas gagner par des théories qui voilent et dévient la suprématie et l’autorité de Jésus-Christ sur l’univers, sur nos nations et sur nos vies. C’est Jésus-Christ l’écrivain du narratif humain ! Pas Bill Gates, pas Soros, pas Rothschild.

Ohohoh Pasteur ! Attention me disent les gardes du mainstream, ta première partie est complotiste ! Doucement ! Il ne faudrait pas faire comprendre que les autorités de notre temps, puissent être capables de cela aussi ! La Bible dit la vérité ! Décrit les faits. S’il y a complot, elle dit qu’il y a complot et se fiche du politiquement correct. Ainsi, s’il existe des complots aujourd’hui qui sont avérés, je dis bien avérés comme dans le cas des autorités avec Judas, ou des autorités face à la résurrection, moquons-nous du politiquement correct. Cherchons avec sérieux, et disons la vérité. C’est d’ailleurs ce que Julien Assange, le lanceur d’alerte, a fait avec Wikileaks, il en paie encore le prix. Prions pour lui.

Maintenant, retenons dans cette première partie, qu’il existe une guerre d’information entre des porteurs de la vérité et des porteurs du mensonge. C’est factuel. La résurrection est au cœur de cette guerre informationnelle. Et elle l’est encore. L’athéisme s’attaque à la mort et à la résurrection, l’islam s’attaque à la mort et à la résurrection. Le Diable s’attaque à la mort et à la résurrection de Jésus-Christ Mais le Christ est ressuscité et le peuple répond : Oui il est vraiment ressuscité !

II. L’ironie divine.

En deuxième partie, observons l’ironie de la situation et la douce manière du Seigneur de nous reprendre, de nous ramener dans la barque au-delà de nos incertitudes et de nos questionnements. D’abord, les ennemis de Jésus se souviennent mieux que les disciples de la promesse de la résurrection.

Incroyable mais vrai, quelle leçon d’humilité pour nous ! Ce sont les chefs religieux qui sont allés voir Pilate, qui se sont souvenus de la parole de Jésus-Christ : Après trois jours, je ressusciterai. Les disciples semblent avoir oublié cette parole. Mais comme les chefs juifs supposent que les disciples s’en souviendront, ils prévoient de contrecarrer toute tentative de fausse résurrection.

Vous me suivez ?

Mais hélas pour eux, ce n’est pas du tout ce qu’il s’est passé. C’est à mourir de rire, les pharisiens sont à Jérusalem, au cœur de l’affaire, en train de vouloir tordre une vérité qu’ils pensent possible, Tandis que les disciples se trouvent ? Pour la plupart en Galilée, oubliant une vérité qui sort de la bouche de Jésus-Christ.

Qu’est-ce que cela veut dire pour nous ? Nos ennemis auraient davantage confiance dans les paroles de Jésus-Christ que nous-même ? Non, ils détestaient Jésus-Christ pendant que nous l’aimons, mais ils étaient parfois plus attentifs que nous sur les enjeux des paroles de Jésus-Christ !

Il y a ici, je le crois une invitation de notre Roi pour nous, à ce que tu remettes ta confiance en Lui si tu t’es éloigné. Je vais poser la question directement : Es-tu en ce moment mon frère, ma sœur en Galilée … oubliant la vérité qui sort de la bouche de Jésus-Christ pour ta vie ? Ou pour ce monde ? Reviens vers les faits, vers le narratif de Dieu, entends la Bonne Nouvelle qui traverse les ténèbres des mensonges de fausses informations qui t’accablent. Que la bonne Nouvelle fasse écho dans les campagnes du Centre du Québec ! Et nous sommes là pour ça. Si tu flanches dans ta foi, mon frère ma sœur, reviens à Jérusalem voir le tombeau vide ! Si le mensonge toque à ta porte, reviens vers Ton Seigneur, c’est le bon jour : Christ est ressuscité ! Le narratif de Dieu a gagné.

Autre ironie : Les autorités tentent de dissimuler la résurrection en avançant l’histoire même qu’ils espéraient empêcher. Le mensonge court, pendant que la vérité marche. La fatigue gagnera l’un, le repos gagnera l’autre. Car l’histoire qu’ils ont redoutée, l’histoire inventée, est celle-là qu’ils ont ensuite achetée pour dissimuler la vérité. Il y a un vieux dicton repris par Bullinger, successeur de Zwingli à Zurich qui dit : un menteur doit avoir une bonne mémoire.

Dernière ironie, Les autorités démontrent également un aveuglement terrible. Elles avaient exigé de Jésus des signes pour pouvoir croire (27:42). Jésus avait dit qu’ils n’auraient pas d’autre signe que Jonas, que la résurrection (12:38-40) :

Alors quelques-uns des scribes et des Pharisiens prirent la parole et dirent : Maître, nous voudrions voir un signe de ta part. Il leur répondit : Une génération mauvaise et adultère recherche un signe, il ne lui sera donné d’autre signe que celui du prophète Jonas. Car, de même que Jonas fut trois jours et trois nuits dans le ventre du grand poisson de même le Fils de l’homme sera trois jours et trois nuits dans le sein de la terre

Maintenant, ils ont le signe, des preuves, des témoins, ils ont demandé un signe, et ils l’ont eu ! Mais au lieu de croire, ils tentent de détruire les preuves. Ils seront jugés sévèrement.

Ne détruisons pas les preuves de notre péché mes amis, remettons-les à Jésus-Christ, acceptons la vérité et Il nous purifiera.

Enfin, que retenir de tout cela ?

Ce récit souligne un contraste frappant entre les desseins humains et le dessein divin, entre la tentative d’entrave et la réalisation inébranlable du plan de Dieu. Il y a une guerre d’information, une guerre de narratif entre les porteurs de la vérité, et les porteurs du mensonge.

La vérité est que Jésus-Christ est Dieu, Il est mort à la Croix pour prendre notre dette, puis est ressuscité. Il a vaincu le péché, le diable et le monde. Christ est Roi ! Par ce texte, les Saintes Écritures nous avertissent sur deux excès pour tous les temps :

  1. Celui qui nie la corruption du péché, qui croit vivre dans un monde utopique. Ils aiment l’illusion qu’on leur offre : Un péché de naïveté, préférant un mensonge qui les arrange que de risquer leur réputation pour la vérité. Ce péché de naïveté enferme ceux qui nient toute forme de complots d’autorités. Ils vénèrent l’État et se bouchent les oreilles sur toute information qui perturbe le narratif d’État. Ils nient que des autorités peuvent mentir au peuple et utiliser des moyens, des gardes, des médias pour propager de fausses informations, comme nous pouvons le voir dans notre texte ! En réalité, ils ignorent la capacité des puissances à tisser des mensonges pour asseoir leurs intérêts. C’est une grave erreur.
  2. Mais il existe également l’excès, le péché, d’oublier le narratif de Dieu, de se rendre en Galilée et de se laisser prendre par un narratif du monde, que certains médias alternatifs acceptent également ! Ils donnent aux puissants de ce monde BEAUCOUP trop de pouvoir ! Le maître du monde, c’est Dieu ! N’oublions jamais que le véritable régisseur de l’univers, le souverain de notre histoire, n’est autre que Dieu Lui-même. Ce n’est pas les maîtresses du monde, ni les marionnettistes déguisés en philanthropes, ni un Biden, ni un Poutine qui détiennent la véritable puissance.

Christ est Roi, c’est à Jésus-Christ que détient la souveraineté absolue sur le fil du temps, sur le destin des civilisations et le cœur des peuples. En cela, nous sommes invités à retrouver notre chemin vers Sa vérité, loin des mirages et des faux-semblants.

Ne vénérons pas le narratif de l’État, mais ne vénérons pas non plus le narratif des lanceurs d’alertes. Alexis Cossette-Trudel, Radio Quebec, ou QAnon se sont trompés. Et quand l’idole tombe, le désespoir, le vide nous remplit, on a l’impression de s’être fait avoir, c’est un bon moment de nous remettre en question, pour remettre Christ au centre de notre narratif !

En réalité, Matthieu 28.11-15 est un portrait de la dépravation et de l’abus de pouvoir. Nous voyons des abus de fonds, des mensonges, des manipulations du système judiciaire, et bien d’autres choses encore. Mais nous voyons aussi et surtout notre Seigneur Jésus-Christ réaliser ce qu’Il a annoncé.

Menons cette guerre informationnelle. Ne soyons ni naïfs, ni oublieux,

Prions.

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