Prédication

Soldés, Héritiers, et Missionnés : La Trajectoire de la Rédemption. Exode 22.1-15


Dans notre vie, nous faisons face à diverses formes d’endettement, qu’elles soient issues de circonstances indépendantes de notre volonté (factures médicales, réparations de maison, escroquerie), ou encore de nos propres choix imprudents (l’accumulation d’énormes factures de cartes de crédit pour des biens et des services dont nous n’avions pas besoin).

Ces dettes matérielles peuvent entraîner un profond sentiment d’oppression et d’esclavage. Tu travailles non plus par envie et avec joie, mais à cause de la course de la dette ! Tu cours, tu cours, tu cours… après ta dette.

Quelle vie horrible ! Ce type de dette peut engendrer un sentiment d’impuissance et de désespoir.

Une telle dette peut provoquer des conséquences physiques ! Et si la dette matérielle produit un tel effet ?

La dette du péché est encore plus accablante, nous liant d’une manière qui dépasse les simples conséquences terrestres.

La dette spirituelle, bien qu’invisible, engendre un esclavage plus pernicieux, sournois, des chaînes et du poids insupportable ! Des dettes qui conduisent à la lourdeur de l’âme ! En et qui, sans la Croix, conduit en Enfer.

Exode 22:1-15 nous offre une perspective d’espoir, nous rappelant que la rédemption est possible grâce au sacrifice de Jésus-Christ, qui nous libère de la plus lourde des dettes, pour nous préparer à travailler, comme Jean Baptiste, à la préparation de la venue du Seigneur et retrouver le mandat donné à nos premiers parents Adam et Ève.

C’est notre plan d’aujourd’hui : 1- La dette à rembourser, 2- Christ nous libère de cette dette à la Croix, 3- Pour préparer la venue de Jésus-Christ, à la manière de Jean Baptiste.

Lisons les Saintes Écritures Exode 22.1-15.

1- La dette et le remboursement.

Résumons le texte.

Le texte établit des lois à la restitution, j’en vois 4 :

1-Cas de vol, 2-dommages aux propriétés et 3- aux biens d’autrui, 4-responsabilité pour les biens confiés.

Un résumé des principes :

Vol et Effraction : Si un voleur est tué pendant une effraction nocturne, il n’y a pas de culpabilité pour meurtre. Mais en journée, la culpabilité s’applique. Le voleur doit compenser pour le vol ; s’il ne peut pas, il sera vendu pour rembourser sa dette. Si l’objet volé est retrouvé vivant, il doit rembourser le double.

Dommages aux Propriétés : Un individu causant des dommages à un champ ou une vigne par son bétail doit compenser avec le meilleur de son propre champ ou vigne. En cas d’incendie causé, la personne responsable doit compenser les pertes.

Gardiennage de Biens : Si des biens confiés sont volés, le voleur rembourse le double s’il est retrouvé. Si le voleur n’est pas retrouvé, le gardien jure devant Dieu son innocence. En cas de litige sur la propriété d’un bien, le cas est résolu devant Dieu, et le responsable compense le double.

Responsabilité pour les Animaux Confies : Si un animal confié meurt, se blesse, ou est volé sans témoins, un serment devant Dieu exonère le gardien de compensation, sauf en cas de vol. En cas de prêt d’un animal qui se blesse ou meurt, le prêteur doit compenser, sauf si le propriétaire est présent ou si l’animal était loué, auquel cas le prix de la location suffit.

Ces lois visent à instaurer une justice équitable, soulignant l’importance de la responsabilité personnelle et de la réparation en cas de tort causé à autrui.

Prenons un exemple précis, le verset 1 :

« Si un homme vole un bœuf ou un mouton, le tue ou le vend, il rendra cinq bœufs pour un bœuf et quatre moutons pour un mouton » (22:1).

Que faut-il comprendre ?

Lorsque quelqu’un vole, Dieu lui impose une dette.

Ici, cette dette n’est pas seulement la valeur de l’animal, mais aussi le manque à gagner résultant du vol. C’est important !

Le voleur a volé un animal, mais il doit rembourser quatre ou cinq fois la valeur de l’animal.

Le péché entraîne une dette, une dette bien plus importante que tout gain que nous aurions pu espérer du péché.

Lorsque tu pèches, tu dois non seulement réparer ton péché, mais aussi le manque à gagner de tout ton temps dans le péché, 4, 5x la valeur de celle-ci à Dieu !

L’accumulation de la dette est énorme ! Colossale ! Car il existe ce que tu as mal fait consciemment ! Et toutes les conséquences inconscientes ! Le poids prend une tout autre lourdeur !

L’accumulation de la dette s’ajoute, elle s’ajoute, un peu comme un bon boursier à l’envers ! Imagine, chaque journée, malgré tout ton énergie, tes efforts, tu finis en négatif le lundi, mardi, mercredi, qui s’accumule chaque semaine, chaque mois, chaque année ! C’est terrible !

Et nous devons rembourser cette dette.

Le texte le dit :

« Il remboursera » (22:1). Dieu exige le remboursement de la dette.

Et si quelqu’un n’avait pas de biens pour payer sa dette, il devait se vendre pour la payer (22:3). La dette et toute pénalité doivent être payées.

C’est bien pour cela que la Bible rappelle, et rappelle le thème de l’esclavage ! Et le désir de Dieu de nous en libérer.

La corruption de nos cœurs, l’accumulation de nos dettes terminent pour TOUT le monde à une situation d’esclavage, à en perdre sa vie. Le compte n’est pas soldé ! Nos sacrifices ne sont pas purs ! Cette dette augmente par notre corruption. L’humain est infecté, nous sommes conçus et naissons TOUS dans le péché. Le péché laisse une facture que nous devons intégralement payer. Et dont nous ne pouvons pas payer par nos actions.

2- Jésus-Christ seul peut payer ta dette.

Ainsi la Loi nous enseigne que le péché produit une dette, que la dette du péché devait être remboursée et que, si elle ne l’était pas, le débiteur perd sa vie, sans même que cela solde le prix de sa dette.

Maintenant quelle a été la prière de Jésus-Christ ?

« Remets-nous nos dettes comme nous les avons remises à nos débiteurs » (Matt. 6:12).

En Matthieu, différemment de Luc, le terme est : dette. « Remets-nous nos dettes [ofilayma] », un prêt non remboursé.

Grâce à Jésus-Christ, l’ampleur de nos dettes spirituelles est totalement soldée.

Comme le dit Ga 4.7 : Ainsi tu n’es plus esclave, mais fils ; et si tu es fils, tu es aussi héritier, grâce à Dieu.

Comprenez-vous la grâce de Dieu en 3 étapes ? 1- On est endetté, et 2- en Christ nous sommes non seulement soldés mais 3- nous devenons en plus : héritier de Dieu.

Par sa croix, il paye TOUTE notre dette. Il nous solde ! Et nous donne Sa richesse !

En se chargeant des péchés de son peuple, il s’est acquitté de la plus grande dette de l’histoire.

Ton péché est remboursé ! Tu avais une dette, tu es libéré ! Réfléchis à un péché précis qui te ronge, calcule sa dette, consciente et inconsciente ! Le poids, mesure le poids !

Réfléchis à ce que tu as pu faire cette semaine, ou peut-être même aujourd’hui par une prise de tête stupide avec tes enfants, ta femme ou que sais-je.

Maintenant Jésus-Christ te dit : je te le paie à la Croix ! C’est FINI !

Et comprends bien que à la Croix, Jésus-Christ s’est réjoui lorsqu’il a payé le dernier centime de ta dette en disant : C’est fini ! Tout est accompli !

Jésus-Christ a tout payé, c’est à lui que je dois tout.

Amen ! Amen et encore Amen !

Donc 1- nous sommes endettés, 2- Christ nous libère TOTALEMENT de notre dette, et plus encore, nous rend héritier ! Pour après quoi ?

3- La mission d’Adam et Ève.

Nous arrivons à mon dernier point.

On est soldé, libéré, héritier pour faire quoi ? Attendre ? Ou sommes-nous soldés et libérés pour reprendre notre mission qui était perdue en Adam Ève, dans sa chute ?

À quoi sert un nouvel Adam, de naître de Dieu, de résoudre le problème de la chute, si ce n’est pas pour reprendre notre première mission, de nos premiers parents ?

Oui, les évangéliques répondent que nous retrouvons notre communion perdue avec Dieu, et nous sommes d’accords avec ça ! Mais nous disons qu’il y a plus ! La communion entre Dieu et les hommes permettait à ce qu’Adam, aidé de sa femme, gouverne CORRECTEMENT la terre.

Va-t-on comme les prémillénaristes attendre toute notre vie que ça se passe ? Perdant le sens de notre vie, à quoi bon vivre ? À quoi bon avoir des enfants ? À quoi bon s’organiser, vouloir bâtir des écoles, des hôpitaux, des commerces, le Royaume de Dieu ?

Qu’a fait Jean Baptiste en attendant la venue de Jésus-Christ ? A-t-il attendu sur une chaise ? Non, il a préparé la venue du Seigneur !

Comment ? En prêchant le Royaume de Dieu ! Et en étant juge sur son temps, notamment concernant les choses spirituelles, en annonçant la repentance, contredisant les pharisiens et sadducéens mais aussi en intervenant dans le domaine public : vis-à-vis du mariage d’Hérode.

Jean Baptiste a été mis à mort pour avoir dénoncé un péché sexuel. C’est comme si on me coupait la tête pour dénoncer la relation entre Emmanuel et Brigitte Macron, qui repose sur de la pédophilie (Emmanuel avait 15 ans). Brigitte a dragué un mineur à l’école. C’est comme si je me faisais couper la tête pour dénoncer les atrocités du fils de Biden ! Et vous devez connaître bien des choses concernant le président Trudeau !

Jean Baptiste vivait 1Co 6.2–3 :

Ne savez-vous pas que les saints jugeront le monde ? Et si c’est par vous que le monde est jugé, seriez-vous indignes de juger les affaires de moindre importance ? Ne savez-vous pas que nous jugerons les anges ? Pourquoi pas, à plus forte raison, les affaires de cette vie.

Pourquoi pas, à plus forte raison, les affaires de cette vie. Chrétiens ! Nous sommes juges des affaires de cette vie.

Relisez ce passage cette semaine. Et réfléchissez-y comme ceci :

Douglas Wilson fait bien de spécifier que le mot « juge » n’est pas utilisé ici dans le sens du jugement dernier. Le mot est utilisé ici comme dans le livre des Juges – les croyants recevront le pouvoir sur le monde et sur les anges. Dieu a fait de nous des rois et des prêtres sur la terre.

Les doux hériteront de la terre comme disait Jésus ! Et nous sommes, comme je l’ai rappelé : les héritiers de Dieu ! Oui ! Nous ne sommes pas encore dans une condition de maturité, mais on y tend !

Nous sommes dans une phase de préparation. Comme Jean Baptiste était dans une phase de préparation.

Les affaires d’Hérode semblaient être les affaires de Jean Baptiste, les affaires de notre monde sont les affaires des chrétiens. Il n’y avait pas cette séparation du temps de Jean Baptiste, alors pourquoi aurait-il cette séparation dans la préparation de la seconde venue de Jésus-Christ ?

Ne limitons pas le sens de Dieu pour notre vie. Ne diminuons pas notre rôle dans ce monde !

Notre héritage commence déjà ici-bas et se complétera au retour du Christ.

Pour terminer, il y a un commentaire de Théodore de Cyr, que j’aime beaucoup, et qui vous aidera aussi. Il affirme que le tabernacle fut érigé le premier jour du premier mois, car c’est à cette époque que Dieu créa le monde et que le Christ a vécu la mort et la résurrection.

Il fait un lien entre la Création / le Tabernacle et la Résurrection.

Si ce lien est coupé dans votre vie, j’aimerais que vous méditiez à tout cela cette semaine. À recréer un lien entre la mission d’Adam et Ève qui a été perdue par la chute, et la mission des chrétiens qui a été retrouvée à la résurrection en Jésus-Christ.

Ça ouvre les horizons mes amis. Les chrétiens se rassemblent le dimanche pour honorer Dieu, et sont envoyés tels des nouveaux Adam et Ève, car en Christ, pour ce monde !

4- Conclusion :

Donc

1- La loi nous enseigne le principe de l’endettement et du remboursement.

2- Christ rembourse notre dette et plus encore, Il nous rend héritier et enfin

3- les chrétiens retrouvent le premier mandat à la résurrection de Jésus-Christ : celui de gouverner, juger la terre.

Joseph Imbernon

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *