Au cours des derniers mois, j’ai fréquemment entendu cette remarque de la part de frères et sœurs en Christ : « Fais attention au contre-témoignage ».
Effectivement, nous devons être vigilants quant à notre comportement, notre doctrine et notre ministère. Je suis entièrement d’accord avec ces points et les soutiens pleinement.
Mais plus je médite sur cette remarque, plus je me questionne :
Qu’entends-tu exactement par là ? J’aimerais mieux comprendre tes inquiétudes.
Est-ce que cela signifie qu’il faut se masquer pour paraître le plus aimable et sympathique possible lorsqu’on parle de Jésus-Christ ? Veux tu faire la comédie et entrer dans un jeu de rôle ? Doit-on constamment suivre le courant dominant pour éviter tout scandale ?
Et si je te disais que Jésus-Christ donnait des « contres témoignages » dans sa culture juive ?
Que penses-tu de cela ? Ne te braque pas, je t’en prie ! Examinons ensemble Marc 2.15-17 :
« Lorsque Jésus était à table dans la maison de Lévi, de nombreux collecteurs d’impôts et pécheurs s’étaient joints à lui et à ses disciples. Les scribes des Pharisiens, voyant qu’il mangeait avec ces gens, demandèrent à ses disciples : ‘Pourquoi mange-t-il avec les collecteurs d’impôts et les pécheurs ?’ Jésus, ayant entendu, leur répondit : ‘Ce ne sont pas les bien-portants qui ont besoin de médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs.' »
Marc 2.15-17
Vois-tu ? Jésus partageait des repas avec des collecteurs d’impôts et des pécheurs ! Une pratique inacceptable pour les Pharisiens, chefs culturels de l’époque.
Un juif pieux de cette période aurait pu critiquer Jésus pour son « mauvais témoignage » envers les juifs. Pourtant, ce « contre-témoignage » était en fait un puissant témoignage de la grâce de Dieu, n’est-ce pas ? Le nier serait absurde !
Es-tu d’accord que Jésus-Christ a offert un EXCELLENT témoignage, qui voulait être réduit au silence par les Pharisiens sous prétexte de « contre-témoignage » ?
Je souhaite sensibiliser mes lecteurs…
Méfions-nous de ce qui peut sembler être un « contre-témoignage ». Certainement pas pour en abuser et afin de faire n’importe quoi ! Mais parce que dans notre société, tout ce qui n’est pas « politiquement correct » est perçu comme tel. Si tu te prononces contre le concubinage, le féminisme en te basant sur des enseignements bibliques, ou si tu affirmes qu’un homme est un homme et une femme est une femme, tu seras vu comme portant un « contre-témoignage » aux yeux des dirigeants de notre société.
Une mauvaise conception du « contre-témoignage » peut en réalité t’amener à rester silencieux et désirer bâillonner ceux qui veulent proclamer la Bonne Nouvelle en confrontant les leaders religieux de notre époque.
C’est l’effet boomerang : le « contre-témoignage » te revient en plein visage pour te faire taire et faire taire les autres.
Gardons la bouche ouverte, mes frères et sœurs, pour proclamer la vérité avec amour, n’ayons pas peur de confronter les leaders religieux de notre époque.
Joseph Imbernon.
