Dévotion

Jésus-Christ, Mon Porteur de Malédiction (Pâques 3/9).


Dans notre réflexion sur la montée vers Pâques, aujourd’hui nous méditons sur l’importance de la crucifixion de Jésus-Christ, comme souligné dans la question 39 du Catéchisme d’Heidelberg. Cette interrogation cherche à comprendre pourquoi la mort de Jésus sur la croix diffère significativement d’autres modes de décès.

39. D. Mais y-t-il quelque chose de plus, en ce qu’il a été crucifié, que s’il eût souffert un autre genre de mort?
R. Oui sans doute: Car par là je suis assuré, qu’il s’est chargé de la malédiction, à laquelle j’étais assujettis; car la mort de la croix était maudite de Dieu.

La crucifixion de Jésus a une importance cruciale dans la théologie chrétienne, symbolisant non seulement son sacrifice ultime mais aussi l’accomplissement des prophéties et le plan divin pour la rédemption de l’humanité. Contrairement à d’autres formes de décès, la crucifixion était considérée comme une malédiction (Galates 3.13, Deutéronome 21.23), une forme d’exécution réservée aux plus grands criminels, illustrant la souffrance et l’humiliation que Jésus a volontairement endurées pour porter la malédiction du péché de l’humanité.

La spécificité de sa mort par crucifixion était prédéterminée, comme le montre Hébreux 9:22, qui souligne l’importance de l’effusion de sang pour l’expiation des péchés. La crucifixion répond à cette exigence divine, servant de point culminant à l’offrande sacrificielle de Jésus pour les péchés du monde. Cet acte d’amour incommensurable est préfiguré dans des passages tels que Esaïe 53.3-4 et illustré par le type du serpent d’airain (Nombres 21.6-9; Jean 3.14-15), symbolisant la rédemption et la guérison par la foi en Christ.

L’Éternel dit à Moïse : Fais-toi un (serpent) brûlant et place-le sur une perche ; quiconque aura été mordu et le contemplera, conservera la vie

Nb 21.8

Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, il faut, de même, que le Fils de l’homme soit élevé, 15afin que quiconque croit en luir ait la vie éternelle

Jn 3.14–15

La mort de Jésus sur la croix, en dépit de son innocence, est un acte volontaire d’acceptation de la malédiction, transformant la croix, symbole d’ignominie, en un emblème de rédemption et d’honneur (1 Corinthiens 1.18). Par sa crucifixion, Jésus non seulement confirme les Écritures mais inaugure aussi une nouvelle ère de grâce, où la croix devient le symbole central de la foi chrétienne, représentant la victoire sur le péché et la promesse du salut éternel pour ceux qui croient en lui.

Prions : Père céleste, devant la croix de Jésus, nous sommes touchés par l’amour qui a porté notre malédiction. Merci pour ce don incomparable. Que cette vérité illumine notre chemin et réchauffe nos cœurs. Aide-nous à vivre en témoins reconnaissants de ce sacrifice.

Amen.

Joseph Imbernon

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