Prédication

Le Sabbat : Finalité de la Création, du Tabernacle et Accomplissement en Christ. Exode 31.12-17.

Le Sabbat : Finalité de la Création, du Tabernacle et Accomplissement en Christ

Introduction :

Chers frères et sœurs, aujourd’hui nous méditerons sur le sabbat dans Exode 31.

Ce texte nous montre que le sabbat est bien plus qu’un jour de repos, ça sera le plan du sermon :  il représente la finalité de la création, la construction du tabernacle, et il trouve son accomplissement ultime en Jésus-Christ.

Le sabbat forme un cycle que Christ ferme par sa résurrection, nous introduisant dans le véritable repos éternel.

Levons-nous pour lire les Saintes-Ecritures. Exode 31.12-17.

I. Le Sabbat : Finalité de la Création :

Le sabbat marque la fin d’un cycle divin, celui de la création.

Dieu travaille six jours, façonnant le ciel, la terre, les êtres vivants, et finalement l’homme. Mais le septième jour, Il « cesse » de travailler (Genèse 2:1-3).

Ce n’est pas un simple repos physique, mais un acte saint de contemplation et de célébration.

Dieu contemple son œuvre parfaite et déclare qu’elle est « très bonne » (Genèse 1:31).

Ce septième jour est donc le couronnement de la création, la finalité du projet divin.

Le sabbat, comme finalité de la création, n’est pas seulement un arrêt du travail, mais une célébration.

Dieu ne se repose pas comme l’homme le ferait après une semaine d’effort, mais Il entre dans un état de satisfaction totale, dans une joie divine devant l’accomplissement de son œuvre.

Ce jour devient un modèle pour l’humanité : un jour consacré à la réjouissance devant la création de Dieu.

J’aimerais que vous compreniez bien cela, car c’est une base essentielle pour saisir les deux autres points :

Imaginez-vous, femme ou homme, venant d’accomplir une tâche importante : peut-être l’aménagement d’un coin de votre maison, une grande réalisation artistique, ou une semaine de travail bien remplie.

Vous prenez un moment pour contempler l’œuvre de vos mains. C’est un moment de satisfaction profonde, presque d’extase, le soupir de joie l’exprime : Ahh !

Le travail est accompli, et vous vous accordez un instant de repos.

Ce moment où vous prenez du recul pour admirer ce que vous avez fait est similaire à ce que Dieu a fait au septième jour de la création.

Ce n’est pas seulement une pause, mais un temps d’émerveillement, un espace pour reconnaître la beauté de ce qui a été réalisé.

C’est une extase silencieuse, un moment où l’effort laisse place à la réjouissance intérieure.

Comme un artiste contemplant une toile achevée, ou un artisan observant un meuble fabriqué de ses propres mains, ce sabbat personnel devient une célébration de la créativité et de l’accomplissement. Vous entrez dans cette dimension où le temps s’arrête, où vous êtes en paix avec le fruit de votre labeur.

Dans ce moment de repos sacré, vous n’êtes plus seulement un travailleur ou un créateur, mais un témoin de l’harmonie.

Un temps où vous réalisez que le travail bien fait est une forme de satisfaction, un écho du modèle divin, un aperçu de la perfection du sabbat éternel.

Ainsi, quand vous ferez un travail bien fait, où vous serez satisfait, pensez à la Création mais également à ce qui va suivre, l’acheminement de la Maison de Dieu, et l’accomplissement de Jésus-Christ.

Donc, cette cessation du travail divin est une manière de clôturer le cycle de la création, comme une réalisation finale.

Le sabbat représente ainsi la perfection et la complétude de l’œuvre divine, un moment où l’univers est en harmonie avec son Créateur. C’est la raison pour laquelle le sabbat devient un modèle pour toute la création et pour l’humanité : chaque cycle de travail doit se conclure par un temps de repos, de sanctification et de célébration tournés vers notre Créateur.

En résumé, le sabbat est l’aboutissement, la finalité du projet créateur de Dieu, non pas seulement comme une pause dans le temps, mais comme une ? Célébration.

II. Le Sabbat : Finalité du Tabernacle

Maintenant que vous avez bien cerné cela, vous pouvez mieux comprendre Exode 31.12-17.

Dans Exode 31, l’appel de Betsaleel et d’Oholiab pour construire le tabernacle s’achève, et se conclue par un ? Sabbat.

Ce lien entre la fin de la construction de la Maison de Dieu et le sabbat révèle quelque chose de magnifique.

D’ailleurs, il est important de rappeler quelque chose.

Dans l’alliance mosaïque, le sabbat n’est pas seulement un rappel de la création, mais aussi un signe tangible de la rédemption.

Dieu n’a pas seulement délivré Israël de l’esclavage physique, mais Il les a amenés à une liberté qui se manifeste dans le repos.

Loin de leurs oppresseurs, ce repos est un temps de célébration accrue, où la joie du repos s’intensifie à la lumière de leur libération.

L’accentuation de cette célébration repose dans la double dimension du sabbat : non seulement il célèbre la création, mais il rappelle aussi la délivrance. La célébration est encore plus profonde.

Le peuple n’est plus soumis à l’esclavage, mais il entre dans un repos accordé par Dieu, un repos qui se trouve dans la liberté retrouvée.

Cette rédemption renforce la signification du sabbat : il devient un temps saint où la création et la rédemption se rejoignent, où le repos physique s’accompagne d’une réjouissance intérieure liée à la liberté donnée par Dieu. Il y a comme un croisement de la Révélation Générale avec la Révélation Spéciale.

Ainsi, le sabbat prend une nouvelle intensité, comme un arrêt du travail, mais aussi comme une fête de la liberté et un avant-goût du repos éternel en Christ.

Le sabbat est donc également un rappel que Dieu délivre Israël de l’esclavage d’Égypte pour entrer dans un repos sanctifié.

Et comme le dit le texte au v 13. C’est un signe visible pour toutes les générations d’Israël, qu’ils appartiennent à Dieu.

L’observation du sabbat implique dans notre texte non seulement une soumission à Dieu, mais aussi une pratique de justice envers son prochain : ne pas faire travailler autrui ce jour-là.

Le respect du sabbat va au-delà du simple repos individuel : il englobe une volonté de rédemption communautaire.

En observant le sabbat, le peuple proclame sa libération, du travail incessant de l’Égypte, mais aussi du péché, et il s’engage à étendre ce modèle de repos à ses serviteurs, ses animaux et même à la terre.

Le sabbat devient ainsi un double signe, un signe spirituel et social. Des choses que nous n’avons pas tendance à voir.

D’ailleurs, la sanction de la profanation du sabbat met en lumière cette double dimension : l’offense contre Dieu et contre le peuple.

La violation du sabbat est un rejet de l’ordre divin et de la communion communautaire, qui mérite : la mort.

Mépriser la Célébration du dimanche, n’est pas seulement une offense contre Dieu, un refus de se réjouir avec le Créateur et le Rédempteur, mais c’est aussi une offense contre son peuple, contre ton frère.

Cette accentuation nous pose cette question cruciale : Pourquoi ne veux-tu pas louer l’Eternel, Ton Créateur et Ton Rédempteur avec le reste de mon peuple ?

Ou encore : Pourquoi ne laisses-tu pas tes employés, tes animaux, la terre se réjouir avec nous ?

C’est un temps d’arrêt, de satisfaction, de célébration.

Retrouvons cette conception communautaire, Dieu nous ordonne d’avoir cette conception communautaire.

Relisons le texte avec tout ce que je vous ai dit, tout en sachant que celui-ci se place après la construction du Tabernacle comme une fin de cycle :  

Parle aux chrétiens et dis-leur : Vous observerez absolument mes sabbats, car ce sera un signe entre vous et moi, dans (toutes) vos générations, grâce auquel on reconnaîtra que je suis l’Éternel qui vous sanctifie. 14Vous observerez le sabbat, car il sera saint pour vous. Celui qui le profanera sera puni de mort; toute personne qui fera quelque ouvrage ce jour-là sera retranchée du milieu de son peuple. 15On travaillera six jours ; mais le septième jour ce sera le sabbat, le jour férié, consacré à l’Éternel. Quiconque fera quelque ouvrage le jour du sabbat sera puni de mort. 16Les Israélites observeront le sabbat ; ils célébreront le sabbat dans (toutes) leurs générations, comme une alliance perpétuelle. 17Ce sera entre moi et les Israélites un signe qui devra durer à perpétuité ; car en six jours l’Éternel a fait les cieux et la terre, et le septième jour il a cessé son œuvre et il s’est reposé.

III. Le Sabbat en Christ : Accomplissement ultime

Maintenant que nous avons bien établi le rôle du sabbat comme finalité de la création et du tabernacle, il est crucial de comprendre son accomplissement en Jésus-Christ.

Jésus, dans les Évangiles, se révèle être le Seigneur du Sabbat (Matthieu 12:8).

Par cette affirmation, Il ne rejette pas l’importance du sabbat, mais au contraire, Il en élargit la portée.

En Christ, le sabbat prend une dimension plus profonde. Comme le sabbat était le couronnement de la création et de la rédemption dans l’Ancien Testament, Jésus, par sa résurrection, introduit le véritable repos pour ses brebis.

Jésus clôt le cycle du sabbat de la création et de la rédemption.

Comme nous l’avons vu dans la partie I, le sabbat symbolise l’achèvement de l’œuvre créatrice de Dieu.

En Jésus, cette œuvre est non seulement parachevée, mais elle est réconciliée.

Par la croix et la résurrection, Christ rétablit la communion brisée entre l’homme et Dieu. En d’autres termes, Il accomplit ce que le sabbat symbolisait depuis le début : un retour à l’harmonie avec le Créateur. Un temps d’arrêt, de satisfaction, de célébration.

Là où le sabbat de la création marquait la fin d’un cycle, le sabbat en Christ ouvre la porte à une nouvelle création (2 Corinthiens 5:17), à un repos éternel pour le peuple de Dieu.

Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées ; voici : (toutes choses) sont devenues nouvelles.

Ce qui pousse le peuple de Dieu à l’arrêt, à s’arrêter pour trouver leur satisfaction en Jésus-Christ ! Pour Le Célébrer. Non pas de manière individuelle, mais entant que peuple racheté, libéré du poids du péché, conduisant tout notre entourage dans cette adoration.

Tout comme Betsaleel et Oholiab ont été remplis de l’Esprit pour construire le tabernacle, Jésus, dans son incarnation, est rempli de l’Esprit pour bâtir l’Église, le tabernacle spirituel où Dieu habite parmi nous. Il sanctifie et rassemble son peuple pour former un nouveau temple vivant.

Avec tout cela, je vous exhorte donc à ne pas considérer le sabbat comme un fardeau, mais plutôt comme un don de Dieu, un don qui nous rappelle notre Créateur, notre Rédempteur, notre repos en Jésus-Christ.

Le sabbat est un don, un cadeau précieux de Dieu, un signe vivant et vibrant de son amour pour nous. Il nous rappelle que nous ne sommes pas esclaves du temps, des tâches ou des exigences de ce monde. En observant le sabbat, nous affirmons que notre identité première n’est pas définie par notre travail, nos réussites ou nos efforts, mais par notre appartenance à Dieu.

Ce repos  nous renvoie à notre Créateur, Celui qui a façonné l’univers et qui, après six jours de travail, a célébré son œuvre parfaite. Le sabbat nous parle de rédemption, de libération de l’esclavage, de la fatigue incessante. Il est un écho de la grâce que nous avons reçue en Jésus-Christ, Celui qui nous appelle à venir à Lui pour trouver le véritable repos de nos âmes.

Le sabbat est donc bien plus qu’un simple arrêt de nos activités. C’est une invitation à entrer dans le rythme divin, à célébrer l’harmonie de la création, à goûter la liberté que Christ a acquise pour nous.

C’est le jour où nous fêtons notre résurrection, en union avec celle de Christ. Le dimanche, jour du sabbat chrétien, représente un rappel hebdomadaire de la victoire de Jésus sur la mort et le péché. En ressuscitant le premier jour de la semaine, Christ a marqué le début d’une nouvelle création, un cycle qui se clôture et s’accomplit dans Sa résurrection.

En Lui, ce jour de repos devient également une anticipation du repos éternel que nous aurons dans la présence glorieuse de Dieu.

Alors, chers amis, accueillons ce don avec joie ! Sanctifions ce jour comme une célébration, un temps où nous nous rapprochons de Dieu et de ceux qui nous entourent. Qu’en observant le sabbat, nous proclamions ensemble que nous sommes son peuple, racheté et sanctifié par Jésus-Christ, notre Seigneur et notre Sauveur de manière perpétuelle.

Amen.

Olivier Joseph Imbernon

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