15Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous comme des brebis, mais au-dedans ce sont des loups ravisseurs. 16Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Cueille-t-on des raisins sur des épines, ou des figues sur des chardons ? 17Tout bon arbre porte de bons fruits, mais le mauvais arbre produit de mauvais fruits, 18Un bon arbre ne peut porter de mauvais fruits, ni un mauvais arbre porter de bons fruits. 19Tout arbre qui ne produit pas de bons fruits est coupé et jeté au feu. 20C’est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez.
Mt 7.15–20
Dans un monde où les apparences peuvent tromper, Jésus nous met en garde contre les faux prophètes, décrits comme des « loups voraces » habillés en brebis. Leur façade de bonté cache une réalité beaucoup plus sombre, révélée par leur désir d’escroquerie. Cet avertissement contre la tromperie s’étend au-delà de la simple reconnaissance; il nous invite à une vigilance et à un discernement, soulignant que la véritable nature d’une personne, comme celle d’un arbre, est révélée par les fruits qu’elle produit.
Les enseignements de Jésus insistent sur l’importance de reconnaître les bons fruits – ceux qui incarnent les vertus du Royaume telles que décrits dans Galates 5.19-22 :
Or, les œuvres de la chair sont évidentes, c’est-à-dire inconduite, impureté, débauche, idolâtrie, magie, hostilités, discorde, jalousie, fureurs, rivalités, divisions, partis-pris, envie, ivrognerie, orgies, et choses semblables. Je vous préviens comme je l’ai déjà fait : ceux qui se livrent à de telles pratiques n’hériteront pas du royaume de Dieu.
Mais le fruit de l’Esprit est : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur, maîtrise de soi ; la loi n’est pas contre de telles choses.
Cette reconnaissance n’est ni immédiate ni aisée; elle exige patience et perspicacité, rappelant l’histoire du figuier (Luc 13:6-9), examiné pendant quatre ans avant qu’un jugement soit porté sur sa valeur.
L’analogie s’étend aux faux enseignants qui, malgré leur capacité à séduire pendant un temps, finissent par être démasqués par leurs actions et leur impact sur la communauté. La discorde, l’impiété, et la division qu’ils engendrent trahissent leur belle apparence (2 Timothée 2).
La réponse de l’Église à de tels individus n’est pas la violence, mais l’excommunication, reflétant une autorité spirituelle plutôt que temporelle.
Cette approche souligne la mission de l’Église comme une nation sainte sans frontières, armée non de force physique mais de la puissance spirituelle.
Joseph Imbernon