Introduction
Chers frères et sœurs,
Aujourd’hui, nous allons plonger dans une partie souvent négligée des Écritures : le chapitre 37 du livre de l’Exode.
Il décrit en détail la construction des objets du tabernacle, tels que l’arche, le propitiatoire, la table, le chandelier et l’autel des parfums.
À première vue, il pourrait sembler que ces passages ne sont que des instructions techniques, mais en réalité, ils sont remplis d’une signification profonde.
Ces objets ne sont pas seulement des meubles ; ils sont les symboles d’une réalité céleste et divine qui nous enseignent des vérités essentielles pour notre foi.
En tant que chrétiens, nous ne pouvons pas séparer notre adoration de la manière dont Dieu a voulu que nous le connaissions.
Ces meubles du tabernacle sont, pour nous, une manière de mieux comprendre, de mieux connaître Dieu, pourquoi A-t-il choisi CE meuble ? Pas un autre ? Ce signe, pas un autre ? Car ces meubles veulent nous parler sur la manière de faire notre culte au Seigneur.
Ces meubles pointent non seulement vers le Dieu d’Israël, mais aussi vers la plénitude de la révélation en Jésus-Christ.
Chaque élément du tabernacle est une invitation à contempler QUI Dieu est, comment nous devons L’adorer, et ce que cela signifie pour notre propre marche avec Lui.
Aujourd’hui, je vous propose d’explorer trois grandes vérités à travers ces meubles : la présence de Dieu (symbolisée par l’arche et le propitiatoire), la communion avec Dieu (représentée par la table et le chandelier), et la prière montante vers Dieu (illustrée par l’autel des parfums).
Ces vérités ne sont pas des concepts abstraits ; elles définissent la manière dont nous vivons notre foi au quotidien, mais aussi comment nous vivons notre culte.
Lisons les Saintes-Ecritures. Exode 37.
Imaginez un instant que vous entrez dans le tabernacle.
Chaque détail de cet espace sacré parle de la sainteté et de la proximité de Dieu avec son peuple.
Ce lieu n’est pas une simple tente comme je l’ai souvent rappelé durant l’année, c’est un espace où ciel et terre se rencontrent, où l’invisible devient tangible, où le divin descend au milieu des hommes.
Que pouvons-nous apprendre de cette scène ?
Que représentent ces objets sacrés pour nous, aujourd’hui, dans nos vies en Christ ?
Que représentent La présence de Dieu lors du culte, la communion de la Sainte-Cène, notre moment de prière fait par Micael ! Comment devons-nous ajuster, compléter, notre adoration et notre relation avec Dieu à la lumière de ces symboles ?
1. La présence intronisée de Dieu : L’Arche et le Propitiatoire
La première chose qui nous frappe dans ce chapitre, c’est l’arche de l’alliance et le propitiatoire.
L’arche, ce coffre, était le symbole visible de la présence de Dieu au milieu de son peuple.
L’arche contenait les tables de la loi, rappelant à Israël les commandements de Dieu, mais plus encore, il y avait le propitiatoire, cette plaque d’or pur, qui servait de siège entouré de deux chérubins, représentait le trône de Dieu.
Exode 25.17-22 Dieu précise que c’est au-dessus du Propitiatoire, entre les chérubins, qu’il rencontrera Moïse pour donner ses directives à Israël. Sur le propitiatoire !
Dieu est ainsi assis sur son trône, pour donner les ordres au peuple à travers Moïse.
Ce n’était pas seulement un trône terrestre, c’était le lieu où la gloire de Dieu réside.
C’est pour cela qu’on peut dire qu’il y a un point de rencontre entre le ciel et la terre.
Pour nous, cela pointe directement vers Jésus-Christ.
Dans Romains 3:25, il est écrit que Jésus est notre « propitiation », celui qui a offert son propre sang pour expier nos péchés.
Ce propitiatoire sur l’arche, couvert par les ailes des chérubins, préfigurait le trône de grâce de Christ.
Nous ne pouvons approcher le trône de Dieu que par la médiation de son Fils, qui est mort pour nos péchés. Ainsi, l’arche de l’alliance devient pour nous un rappel de la sainteté de Dieu et de notre besoin de réconciliation.
Donc vous l’aurez compris ! L’Arche de l’Alliance et le Propitiatoire ne sont pas simplement des objets cultuels du Tabernacle, mais des symboles puissants de la présence de Dieu et de sa royauté sur terre.
Le propitiatoire représente le trône de Dieu, tandis que l’Arche, contenant les tables de la Loi, figure le marchepied de Dieu.
Dieu est au-dessus de Sa Loi. Jésus-Christ est maître du Sabbat.
Dieu est assis au-dessus des chérubins, comme mentionné dans plusieurs passages de l’Ancien Testament, notamment :
– Esaïe 37:16 « Éternel des armées, Dieu d’Israël, qui sièges entre les chérubins ! C’est toi qui es le seul Dieu de tous les royaumes de la terre, c’est toi qui as fait le ciel et la terre. »
Esaïe fait un lien entre le ciel et la terre. Dieu, bien qu’il réside dans le ciel, est souverain sur tous les royaumes terrestres. Il y a donc une interaction directe entre son trône céleste et les affaires humaines.
– Psaume 99:1 « L’Éternel règne : les peuples tremblent ; il siège entre les chérubins : la terre chancelle. »
Ce verset montre que le fait que Dieu siège entre les chérubins a un impact visible sur terre. Son règne fait trembler les peuples, et la terre chancelle. Il y a une réponse sur terre en raison de la gloire de Dieu.
– Psaume 80:1« Prête l’oreille, berger d’Israël, toi qui conduis Joseph comme un troupeau ! Toi qui sièges entre les chérubins, éclaire ! »
Le lien est encore plus explicite : Dieu, « siégeant entre les chérubins », est appelé à éclairer et à intervenir. Cela montre que son règne céleste n’est pas distant, mais qu’il influence directement le monde et les événements terrestres.
Lorsque nous adorons Dieu dans le culte, la présence de Dieu agit, nous répondons à la Convocation du Roi ! Le culte est un lieu de rencontre entre le ciel et la terre ! Ici Dieu éclaire, c’est par le culte qu’il y a ensuite conquête.
Dans Apocalypse 4 et 5, nous avons une vision du trône de Dieu entouré par quatre créatures vivantes, représentant les chérubins.
Nul ne pouvait accéder à ce trône céleste jusqu’à ce que l’Agneau de Dieu, Jésus-Christ, entre et brise les sceaux, illustrant la victoire du Christ sur la mort et l’accès à Dieu.
Ce événement c’est réalisé à la Croix, c’est pas futur, c’est déjà fait ! Avec des effets continus dans le présent, et dans le futur.
Jésus a déjà vaincu la mort et le péché à la croix.
Nous avons déjà accès à Dieu grâce à lui.
Mais le monde n’a pas encore vu la plénitude du règne de Christ, qui sera pleinement réalisé lors de son retour.
C’est l’un de notre rôle, annoncer ce règne jusqu’à Son retour !
Le tabernacle tout entier est conçu comme un palais portatif pour Dieu, où il trône au-dessus de toute puissance terrestre.
Cette symbolique est renforcée par la présence des chérubins, qui nous rappellent que Dieu n’est jamais seul, mais entouré de créatures célestes, de chérubins et de séraphins qui participent au conseil divin.
Il y a une guerre spirituelle, les idoles sont les marionnettes des démons qui ont besoin d’être nourri. Les démons cherchent à capturer l’adoration et la loyauté des nations.
1 Corinthiens 10:20 : Paul dit que « ce que les païens sacrifient, ils le sacrifient à des démons et non à Dieu. »
Psaume 106:36-37 : « Ils servirent leurs idoles, qui furent pour eux un piège ; ils sacrifièrent leurs fils et leurs filles aux démons. »
Les démons utilisent donc les fausses religions, les idéologies trompeuses et les désirs de puissance pour établir leur domination.
Ils cherchent à soumettre les nations mais c’est Jésus-Christ qui aura le dernier mot.
Éphésiens 6:12 l’affirme : « Car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les principautés, contre les puissances, contre les dominateurs de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes. »
Nous adorons Dieu à travers notre culte, et en cela, on lutte contre les principautés, les puissances, les ténèbres.
C’est pour cela que le culte est le lieu principal où tout se passe.
Le culte, en tant qu’acte d’adoration, est une arme spirituelle contre les forces qui cherchent à nous détourner de Dieu. Quand nous nous prosternons devant Dieu, nous refusons de nous soumettre aux puissances démoniaques qui dominent ce monde. Chaque prière, chaque louange, chaque lecture des Écritures est une déclaration que Christ règne et que les ténèbres sont déjà vaincues.
C’est dans le culte que nous rappelons les vérités essentielles :
Dieu règne : Le monde peut sembler dominé par le mal, mais dans le culte, nous affirmons que Dieu est en contrôle.
Christ a triomphé : Nous nous souvenons de la victoire de la croix, où Jésus a vaincu le péché et la mort, et nous annonçons son retour pour restaurer toutes choses.
Les forces spirituelles sont impuissantes devant la gloire de Dieu. Les principautés et les puissances n’ont aucun pouvoir lorsque l’Église se tient fermement dans l’adoration de son Seigneur.
De nos jours, comment vivons-nous cette réalité ? Le tabernacle nous rappelle que la présence de Dieu est le point de départ de toute véritable adoration. Qu’une guerre est en cours, une guerre de conquête des nations. La présence de Dieu gagne, et nous gagnerons grâce au sceau que Christ nous a ouvert.
2. La communion avec Dieu : La Table et le Chandelier
Le deuxième élément que nous découvrons est la table d’or avec le pain de proposition, ainsi que le chandelier d’or pur.
La table, avec ses pains et ses coupes, était un symbole de la communion intime que Dieu offrait à son peuple.
Elle représentait une invitation à partager un repas sacré avec le Seigneur.
Le chandelier, avec ses sept branches, illuminait cette scène, rappelant que Dieu est la lumière qui éclaire nos vies.
Dans l’Ancien Testament, les prêtres mangeaient le pain de la table après une semaine, en présence de Dieu. (Lévitique 24:5-9)
Ce geste symbolisait la communion que Dieu souhaitait entretenir avec Israël.
En Exode 24, je vous en parle souvent, nous voyons Moïse, les anciens d’Israël, Aaron et ses fils prendre un repas devant le trône de Dieu, une scène qui préfigure l’idée de table dans le tabernacle.
C’est la table du Seigneur Très-Haut, un signe de sa faveur envers Israël, l’invitant à partager son banquet royal dans sa maison divine.
Douze pains étaient placés sur la table, représentant les douze tribus d’Israël.
Ici il y avait 12 pains, mais dans notre esprit après la venue de Jésus-Christ, nous ne devons pas penser qu’aux 12 tribus d’Israël, mais à un repas qui englobera toutes les nations.
Car, de la même manière, la table du Seigneur, la Sainte Cène, est aujourd’hui pour nous un rappel de la communion offerte en Christ, que nous prenons chaque semaine.
Le pain et le vin que nous partageons sont les symboles du sacrifice de Jésus, par lequel nous sommes les bienvenus dans la Présence de Dieu, dans la présence de notre Roi, dans Sa maison.
Pour le chandelier en forme d’arbre, ceci peut nous évoquer l’arbre en feu du buisson ardent, qui éclairait la montagne, cette lumière attire, éclaire dans l’obscurité.
Le chandelier est aussi associé à la vision de Zacharie 4 et d’Apocalypse 1.12, où les sept étoiles représentent les sept anges des Églises. Ces lampes sont ainsi vues comme porteuses d’une lumière qui vient de Dieu. Le chandelier, porteur de cette lumière, est symboliquement associé au peuple de Dieu, qui lui-même est appelé à refléter la lumière du Seigneur.
L’Eglise est la porteuse de la lumière de Jésus-Christ.
D’ailleurs, c’est un peu amusant mais lors de la Pentecôte, quand l’Eglise est ointe par l’Esprit, les flammes apparaissent au-dessus des têtes des disciples, telle une bougie, une lampe allumée, le disciple devient le chandelier de la lumière de l’Esprit.
L’Eglise est la porteuse de la lumière de Jésus-Christ.
Dans notre quotidien, comment entretenons-nous cette communion avec Dieu ? La table de la présence nous rappelle donc que Dieu désire que nous nous approchions de lui non seulement en tant que serviteurs, mais en tant qu’amis invités à son banquet.
Il nous nourrit spirituellement et illumine notre chemin.
Nous devons donc prendre ce banquet au sérieux, Dieu nous invite chaque semaine, comme il le faisait avec les prêtres dans l’AT.
Et sa lumière nous éclaire, durant la Sainte-Cène, que nous puissions ainsi être la porteuse de lumière aux nations, pour qu’ils viennent à la Table.
3. La prière montante vers Dieu : L’Autel des Parfums
Enfin, l’autel des parfums, avec ses cornes et ses dimensions parfaites, est un symbole de la prière, l’autel des parfums est lié à l’autel de bronze que nous verrons la semaine prochaine début chap 38. Ils sont tous deux carrés et ont des cornes.
Situé juste devant le voile qui séparait le lieu saint du lieu très saint, l’autel des parfums symbolisait les prières qui montaient continuellement vers Dieu.
L’encens, avec son parfum doux, représente les supplications des saints qui montaient devant le trône divin.
Cela ne sort pas de mon chapeau. Dans l’Apocalypse, nous en avons encore une confirmation.
« Et un autre ange vint se placer sur l’autel ; il tenait un encensoir d’or. On lui donna beaucoup de parfums pour les offrir, avec les prières de tous les saints, sur l’autel d’or devant le trône. 4La fumée des parfums monta, avec les prières des saints, de la main de l’ange devant Dieu (Ap 8.3–4).
Nous apprenons que nos prières ne sont pas de simples mots lancés dans le vide, mais qu’elles montent vers Dieu comme un parfum agréable.
Le fait que cet autel se trouve juste devant le lieu très saint montre à quel point la prière est proche de la présence de Dieu.
Nous devons redécouvrir la puissance et l’importance de la prière dans notre vie. Tout comme l’encens montait continuellement devant Dieu, nos prières doivent être régulières et sincères. En tant que croyants, nous avons le privilège de pouvoir entrer en communication directe avec notre Père céleste, et ce n’est pas quelque chose à prendre à la légère.
Nous sommes encore au début de l’œuvre, allons y étape par étape, des personnes habitent encore loin pour œuvrer pour des réunions de prière en semaine, que cela soit d’ailleurs un sujet de prière pour notre assemblée.
Que ceux qui luttent sans cesse dans leurs églises pour des questions qui nous paraissent évidente, nous rejoignent afin que notre chandelier grandisse pour la Francophonie.
Conclusion
Chers frères et sœurs, en parcourant ce chapitre de l’Exode, nous avons vu que chaque objet du tabernacle n’est pas simplement un vestige de l’histoire d’Israël, mais une révélation vivante de la manière dont Dieu veut être adoré et connu.
L’Arche et le Propitiatoire nous rappellent la présence royale de Dieu au milieu de son peuple, et c’est par Jésus-Christ que nous avons accès à ce trône de grâce.
La Table et le Chandelier symbolisent la communion que Dieu nous offre, un banquet spirituel auquel nous sommes invités chaque semaine.
Enfin, l’Autel des Parfums nous enseigne que nos prières montent jusqu’à Dieu, qu’elles sont entendues et agréables à ses oreilles.
Mais cela ne doit pas rester de simples images dans nos esprits. Ces vérités doivent transformer nos vies. Dieu nous appelle à l’adorer avec toute notre âme, toute notre force et tout notre esprit. Il nous invite à entrer dans sa présence avec révérence, à partager sa lumière avec le monde, et à élever nos prières avec foi, sachant qu’Il est proche.
Aujourd’hui, je vous encourage à réfléchir à l’importance du culte. Ce n’est pas seulement un moment parmi d’autres dans la semaine. Le culte est le lieu de la rencontre entre le ciel et la terre, où nous proclamons la souveraineté de Dieu, où nous nous unissons à son peuple, et où nous combattons spirituellement contre les forces des ténèbres. C’est là que Dieu éclaire nos cœurs et nous envoie pour conquérir les nations en son nom.
Alors, que cette semaine soit marquée par une nouvelle dévotion. Que nos cœurs soient tournés vers l’adoration du Roi, que nos vies reflètent sa lumière, et que nos prières montent avec force devant son trône.
Allons de l’avant avec assurance, sachant que le Seigneur règne, qu’il a vaincu à la croix, et qu’il reviendra pour restaurer toutes choses.
Amen.