L’apôtre Paul, dans 1 Timothée 2:12-13, établit un principe fondé sur l’ordre divin de la création : « Je ne permets pas à la femme d’enseigner, ni de prendre autorité sur l’homme mais qu’elle demeure dans le silence. Car Adam a été formé le premier, Ève ensuite ». Ce commandement interdit aux femmes d’enseigner ou d’exercer l’autorité sur les hommes dans l’église, reflétant l’intention créatrice de Dieu pour l’ordre spirituel de l’assemblée.
Pourtant, dans Apocalypse 2:20, une déviation de cet ordre se produit dans l’église de Thyatire. Jésus-Christ reproche vivement à cette assemblée de tolérer « Jézabel », une femme qui se dit prophétesse et enseigne des doctrines erronées : « Mais ce que j’ai contre toi, c’est que tu laisses la femme Jézabel, qui se dit prophétesse, enseigner et séduire mes serviteurs. » (Apocalypse 2:20)
Il est crucial de noter que le problème ici n’est pas seulement que cette femme enseigne de fausses doctrines, mais qu’elle exerce une autorité spirituelle que Dieu n’a pas prévu pour elle.
1- Le Parallèle avec l’Ancien Testament
Le nom « Jézabel » dans l’Apocalypse n’est pas choisi au hasard ; il évoque la reine Jézabel de l’Ancien Testament, épouse du roi Achab d’Israël.
Son récit est particulièrement pertinent ici : connue pour son influence sur Achab, elle l’incite à adorer Baal, détournant ainsi Israël de l’Éternel (1 Rois 21:25). La Bible souligne cette manipulation en disant qu’« il n’y a eu personne qui se soit vendu comme Achab pour faire ce qui est mal aux yeux de l’Éternel, et sa femme Jézabel l’y excitait ».
Ce récit expose une inversion de l’ordre divin : au lieu d’exercer l’autorité avec amour et sagesse, Achab se laisse guider par une femme qui l’entraîne vers l’idolâtrie.
Cette inversion trouve sa source dès la Genèse. Séduite par le serpent, Ève prend l’initiative de consommer le fruit défendu et en donne à Adam, qui accepte sans exercer le discernement et l’autorité de gardien qui lui étaient confiées (Genèse 3). En laissant son rôle, Adam permet la chute de l’humanité.
Ce schéma de renversement de l’ordre divin se répète avec Achab et Jézabel : au lieu de guider son peuple en tant que gardien, et de rester fidèle à Dieu, Achab cède à l’influence néfaste de Jézabel, entraînant Israël dans l’idolâtrie.
Dans l’Apocalypse, l’église de Thyatire tombe dans une situation similaire, se laissant guider par une « Jézabel » moderne et négligeant ainsi l’ordre établi par Dieu pour l’église. Les responsables de l’assemblée ont manqué à leur devoir de gardiens.
2- L’Avertissement Spirituel
Ce passage de l’Apocalypse est un avertissement sérieux pour toutes les églises : où sont les gardiens ? Permettre à une femme de prendre une autorité spirituelle sur l’assemblée va à l’encontre du dessein de Dieu et entraîne des conséquences spirituelles graves. Le péché de Thyatire n’est pas seulement une déviation doctrinale ; c’est une transgression structurelle. En négligeant l’ordre divinement établi pour les rôles au sein de l’église, cette assemblée a ouvert la porte à l’erreur spirituelle et à la séduction.
3- Objections :
Voici quelques objections spécifiques que certains pourraient soulever concernant Apocalypse 2:20 et des réponses pour clarifier le contexte et le sens du passage.
1- « Jézabel » dans Apocalypse 2 n’est peut-être pas une femme réelle, mais un symbole.
Certains arguent que « Jézabel » est symbolique et ne désigne pas une femme enseignant littéralement dans l’église, mais un esprit ou une idéologie.
Réponse : Même si « Jézabel » est ici un symbole, le reproche à l’église de Thyatire reste centré sur sa tolérance d’un enseignement qui dévie de la Parole de Dieu. Qu’il s’agisse d’une femme réelle ou d’une idéologie, le texte illustre une figure d’influence féminine usurpant l’autorité spirituelle, rappelant la Jézabel de l’Ancien Testament, qui entraîna Israël dans l’idolâtrie et la désobéissance.
2- « Le problème n’est pas que Jézabel soit une femme, mais qu’elle enseigne de fausses doctrines. »
On pourrait dire que Jésus reproche à l’église de Thyatire le contenu de l’enseignement de Jézabel, et non son sexe.
Réponse : Effectivement, l’enseignement de Jézabel est problématique, mais le fait qu’elle ait une position d’autorité spirituelle usurpée l’est également. Apocalypse 2:20 précise que cette figure « enseigne et égare mes serviteurs, » signalant un rôle qui, selon les Écritures, ne lui revient pas. Le problème est donc double : un enseignement déviant et une transgression de l’ordre divin.
3- « Jézabel est une exception, cela ne concerne pas les autres femmes. »
Certains pensent que l’exemple de Jézabel n’est qu’un cas isolé, sans implication générale pour les femmes dans l’église.
Réponse : L’histoire de Jézabel n’est pas unique, elle incarne une inversion de l’ordre biblique. Paul, dans ses lettres, donne des directives similaires pour toutes les églises, précisant dans 1 Timothée 2:12 que les femmes ne doivent pas enseigner ni exercer une autorité spirituelle sur les hommes. Ce principe, universel dans le Nouveau Testament, est un modèle de structure pour les églises.
4- « Les femmes enseignent aujourd’hui sans causer d’idolâtrie ou d’immoralité. »
On peut objecter que, de nos jours, des femmes enseignent sans mener à des dérives comme l’idolâtrie ou l’immoralité sexuelle.
Réponse : Le texte d’Apocalypse 2:20 dénonce d’abord l’usurpation d’un rôle d’enseignement. L’obéissance à l’ordre divin est requise même si des dérives graves ne sont pas immédiatement visibles. Ignorer cette structure peut sembler inoffensif, mais laisse la porte ouverte à de futures dérives spirituelles.
5- « Pourquoi punir toute une église pour les actions d’une seule femme ? »
Certains jugent injuste de réprimander toute l’église de Thyatire pour les actions d’une seule personne.
Réponse : L’église de Thyatire est réprimandée pour avoir toléré cette influence : « Ce que j’ai contre toi, c’est que tu laisses la femme Jézabel… » (Apocalypse 2:20). La responsabilité est collective : l’église a manqué à son devoir en laissant cette figure enseigner et influencer les croyants.
Conclusion
Cet avertissement à l’église de Thyatire, tout comme l’exemple d’Achab et de Jézabel, rappelle l’importance de respecter l’ordre que Dieu a établi pour l’église. En suivant cette structure, les églises demeurent centrées sur l’autorité de Christ et sur la mission qui leur a été confiée. Ce passage nous invite donc à réfléchir sérieusement à la place de l’enseignement et de l’autorité dans nos assemblées, afin que tout soit fait dans la fidélité et l’obéissance à la Parole de Dieu.
Dieu a clairement fixé des rôles dans l’église, et c’est en respectant ces rôles que l’on évite les pièges spirituels.
Ainsi, les églises qui permettent à des femmes d’enseigner dans le cadre du culte sont coupables, et la Parole du Christ devrait les amener à la repentance :
Mais ce que j’ai contre toi, c’est que tu laisses la femme Jézabel, qui se dit prophétesse, enseigner et séduire mes serviteurs » (Apocalypse 2:20)
Prière de repentance
Si l’Esprit-Saint vous accable de par votre péché, priez avec moi :
Seigneur Dieu Tout-Puissant, Créateur de l’ordre parfait et Souverain sur toutes choses, nous venons humblement devant Toi pour chercher Ta miséricorde et Ton secours. Pardonne-nous, Seigneur, pour les fois où nous avons dévié de Ton ordre et négligé les rôles que Tu as établis dans Ton église. Nous reconnaissons notre besoin de Ta sagesse et de Ta lumière pour marcher selon Ta volonté.
Seigneur Jésus, que Ton avertissement à l’église de Thyatire soit gravé dans nos cœurs comme un appel solennel à la repentance. Aide-nous à honorer Ta Parole et à préserver la pureté de Ton église, pour que nos assemblées rayonnent de Ta gloire et attirent les nations vers Toi.
Nous Te le demandons au nom de Jésus-Christ, notre Seigneur et Sauveur, qui a donné sa vie pour racheter Ton église. Amen.
Olivier Joseph Imbernon