1 Pierre 2.6–10
car il y a dans l’Écriture : Voici, je pose en Sion une pierre angulaire, choisie, précieuse,
Et celui qui croit en elle ne sera pas confondu.
7 L’honneur est donc pour vous qui croyez. Mais, pour les incrédules,
La pierre qu’ont rejetée ceux qui bâtissaient
Est devenue la principale, celle de l’angle
Et une pierre d’achoppement
Et un rocher de scandale.
8 Ils s’y achoppent en désobéissant à la parole, et c’est à quoi ils ont été destinés. 9 Vous, par contre, vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple racheté, afin d’annoncer les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière ; 10 vous qui, autrefois, n’étiez pas un peuple et qui, maintenant, êtes le peuple de Dieu ; vous qui n’aviez pas obtenu miséricorde et qui, maintenant avez obtenu miséricorde.
Dans 1 Pierre 2:10, l’apôtre Pierre fait écho à l’histoire d’Osée, où Dieu commande au prophète de se marier avec Gomer, une prostituée, pour illustrer son amour inconditionnel envers Israël malgré son infidélité.
Et le livre d’Osée ne s’arrête pas là, la transformation de jugement en espoir se manifeste à travers les noms symboliques des enfants du prophète Osée avec Gomer, qui incarnent à la fois les reproches divins et la promesse de restauration pour Israël.
- Jizréel : Le premier enfant est nommé Jizréel, ce qui signifie « Dieu disperse ». Initialement, ce nom évoque le jugement à venir sur la maison de Jéhu pour le massacre à Jizréel. Cependant, Dieu promet de « replanter » Jizréel, transformant le lieu de violence en un champ fertile, symbolisant la régénération et la nouvelle croissance après la dispersion et le chaos.
- Lo-ruhama : Le deuxième enfant, une fille, est nommée Lo-ruhama, qui signifie « sans pitié » ou « non aimée ». Ce nom reflète l’intention de Dieu de retirer sa miséricorde en raison de l’infidélité d’Israël. Mais la promesse future transforme ce décret initial, annonçant que Dieu aura finalement « pitié » de Lo-ruhama, illustrant le retour de la compassion divine malgré les péchés passés du peuple.
- Lo-ammi : Le troisième enfant est nommé Lo-ammi, signifiant « pas mon peuple », ce qui souligne la séparation entre Dieu et Israël à cause de leurs transgressions. Cependant, cette relation brisée est destinée à être restaurée; Dieu promet de dire à Lo-ammi « Vous êtes mon peuple », signifiant une réconciliation complète et la réaffirmation de l’alliance.
Ces transformations de jugement en espoir ne sont pas des changements de circonstances, mais des actes de rédemption. Chaque changement de nom indique une puissante inversion de la situation antérieure : de la dispersion à la réunification, de l’absence de miséricorde à une compassion renouvelée, et de l’aliénation à une adoption affectueuse. Ces actions de Dieu démontrent son désir inébranlable de restaurer et de maintenir une relation avec son peuple, malgré leur péché.
Pierre actualise le prophète Osée dans l’accomplissement de ces trois noms en Jésus-Christ. Dieu transforme ceux qui étaient « pas un peuple » en « peuple de Dieu », et les « sans miséricorde » en bénéficiaires de sa grâce. Dieu a promis de replanter Jizréel, de montrer de la compassion à Lo-ruhama, et de reconnaître Lo-ammi comme son peuple (Osée 1:4, 6, 9; 2:23).
C’est fait, cette promesse est accomplie pour ceux qui croient en Jésus-Christ, la Pierre Angulaire.
Les Saintes-Ecritures soulignent la capacité rédemptrice de Dieu à restaurer et sanctifier, indépendamment du passé des individus.
Il rappelle aux croyants qu’ils sont, à travers Jésus-Christ, replantés, pardonnés et intégrés à la famille divine.
À ceux qui se sentent indignes, la Parole offre une invitation à rejoindre une communauté transformée par la grâce : l’Eglise, la fiancée du Roi.
Laissez vos larmes de douleur se muer en larmes de joie, car dans les bras de l’Église, vous découvrirez votre véritable valeur aux yeux de Celui qui vous a aimés au point de donner Sa vie pour vous, à la Croix.
Seigneur, merci de nous transformer et de nous accueillir comme Ton peuple, de nous offrir Ta compassion et de nous appeler les Tiens. Amen.
Joseph Imbernon