Prédication

De l’Eau à la Régénération. Exode 30.17-21

De l’Eau à la Régénération.
Exode 30:17-21

La plupart d’entre nous ne supportent pas d’être sales.

Dès que nous sentons la saleté sur notre peau, nous cherchons à la laver rapidement.

Cette sensation de fraîcheur et de renouveau après une douche est indescriptible. N’est-ce pas ?

Mais qu’en est-il de la saleté de notre âme ?

Le péché agit comme une souillure invisible, pourtant bien réelle. Le ressentons-nous aussi vivement que la saleté physique ? Le rejetons-nous avec la même urgence ? Et surtout, comment nous en débarrasser ?

Regardons de plus près Exode 30:17-21, où Dieu révèle la gravité de notre besoin de purification et la solution qu’Il nous offre.

Pour ce faire, 3 points 1- le résumé du texte, 2- le lavage des pieds et des mains, 3- En Jésus-Christ.

Lisons Exode 30:17-21 (se mettre débout)

1. Résumé du Texte

L’Éternel ordonne à Moïse de fabriquer une cuve de bronze avec sa base, destinée aux ablutions rituelles. Cette cuve, remplie d’eau, doit être placée entre la tente de la Rencontre et l’autel. Aaron et ses fils, les prêtres, doivent se laver les mains et les pieds avec cette eau avant d’entrer dans la tente de la Rencontre ou de s’approcher de l’autel pour offrir des sacrifices. Ce lavage est crucial pour éviter la mort en présence de Dieu, soulignant ainsi l’importance de la purification rituelle avant de s’approcher de Lui. Ce rituel, établi comme une ordonnance perpétuelle à observer par Aaron et sa descendance à travers toutes les générations, symbolise la nécessité de se purifier de toute souillure avant de servir dans le sanctuaire.

Le péché, comparé à de la saleté, doit être lavé pour que l’homme puisse s’approcher de Dieu. En fournissant ce moyen de purification, Dieu garantit que les prêtres soient purs et ainsi évitent la mort. Ce lavage physique préfigure une purification plus profonde et spirituelle, nécessaire pour tous les croyants afin de pouvoir s’approcher de Dieu avec un cœur pur : la régénération.

2. Le lavage des pieds et des mains.

Avant de pouvoir servir Dieu, les prêtres devaient se purifier en se lavant dans une cuve de bronze remplie d’eau (l’eau de Dieu, l’eau du ciel, cf le feu de Dieu qu’on avait vu ensemble, le même principe revient). Ce rituel de lavage comprenait deux étapes essentielles.

D’abord, il y avait un lavage complet du corps, effectué une seule fois lors de l’ordination des prêtres (Ex. 29:4).

Ensuite, il y avait un lavage quotidien des mains et des pieds avant chaque service dans le sanctuaire (Ex. 30:19-21).

Dieu avait prévu cette purification pour garantir que les prêtres ne se présentent jamais impurs devant Lui, car le péché souille et coupe la relation avec Dieu. Mais par ce lavage, Dieu offrait un moyen de purification à chaque fois qu’ils devaient entrer dans la tente de la Rencontre, permettant ainsi aux prêtres d’être rétablis dans leur relation avec Lui et de servir dans Sa présence.

Pourquoi les pieds les mains ?

Le lavage des pieds rappelait la malédiction du sol en raison du péché d’Adam (vous pouvez lire Genèse 3:17). En nettoyant la terre de leurs pieds avant de servir Dieu, les prêtres reconnaissaient symboliquement cette malédiction et leur besoin constant de purification.

En se lavant les mains, les prêtres éliminaient toute souillure, qu’il s’agisse du sang des sacrifices ou de la poussière, afin de ne pas contaminer les objets dédiés à Dieu. Ce rituel garantissait que les ustensiles et les éléments utilisés dans le culte restaient entièrement consacrés et sanctifiés, démontrant ainsi un profond respect pour la sainteté de Dieu. Nous comprenons ainsi que tout contact avec les choses de Dieu exige une pureté impeccable.

Dernière chose intéressante :

Dans Exode 38:8, nous apprenons que la cuve de bronze utilisée pour les ablutions rituelles des prêtres a été fabriquée à partir des miroirs en bronze des femmes qui servaient à l’entrée de la tente de la Rencontre. Ce détail n’est pas anodin.

« Moïse fit la cuve de bronze, avec sa base de bronze, en employant les miroirs des femmes qui s’assemblaient à l’entrée de la tente de la Rencontre. » Ex 38.8.

Tout comme les femmes utilisaient des miroirs pour voir leur apparence physique, Dieu appelle les prêtres à examiner leur vie avec la même attention, et à se purifier avec Son eau, venant du ciel. Ce n’était pas qu’une simple formalité, une pression réelle se faisait sentir. L’Éternel dit : « Ils se laveront avec de l’eau, afin de ne pas mourir » (v.20) […] « Ils se laveront les mains et les pieds, afin de ne pas mourir » (v.21).

Sommes-nous conscients de la sainteté de Dieu ? Réalisons-nous pleinement à qui nous avons l’honneur de servir ?

3. En Jésus-Christ

Le rituel de purification dans l’Ancien Testament pointe directement vers Jésus-Christ, notre Grand Prêtre parfait.

Examinez-le sous tous les angles, avec les miroirs les plus sophistiqués, et vous le trouverez impeccable.

Là où les prêtres devaient se laver régulièrement, Jésus, qui est sans péché, n’avait besoin d’aucune purification rituelle.

Il est celui qui nous lave de nos péchés, non pas avec de l’eau (ça, c’est la rôle de l’Esprit-Saint), mais avec son propre sang.

La cuve d’airain devient une image de la régénération qui nous purifie une fois pour toutes (Tite 3:5) par l’Esprit-Saint.

En Christ, nous trouvons non seulement le moyen de nous approcher de Dieu, mais aussi la plénitude de la purification de nos âmes.

Jésus est la réponse définitive à notre besoin de purification, accomplissant ce que ces rituels préfiguraient.

Nous comprenons ainsi, que le lavage des mains et des pieds des prêtres, symbolisait la purification nécessaire pour le service de Dieu.

En Christ, ce lavage trouve son accomplissement dans le baptême et dans le lavage spirituel par la Parole de Dieu (Éphésiens 5:26). Jésus lui-même a lavé les pieds de ses disciples (Jean 13:5-10), montrant ainsi qu’il prend en charge la purification de ses serviteurs, les rendant aptes à le servir.

Et il y a, je le crois, une grande leçon à retenir de l’attitude de Pierre dans ce passage de jean 13.5-10. Comme Nicodème qui pensait que Jésus parlait de la naissance physique en Jean 3, ou comme ceux du chapitre 6 qui croyaient que Jésus demandait de manger littéralement sa chair et de boire son sang, Pierre ne comprend pas la signification spirituelle de ce lavement des pieds. Il se concentre sur la réalité physique, ignorant la profondeur symbolique de cet acte.

Lorsque Jésus dit à Pierre que s’il ne se laisse pas laver par lui, il n’aura aucune part avec lui, il révèle que ce geste est l’ombre d’une réalité bien plus grande.

Réagissons-nous parfois comme Pierre face au baptême ? Pensons-nous que seule l’eau extérieure peut nous purifier ? Judas, lui aussi, a eu les pieds lavés par Christ, mais cela l’a-t-il sauvé ? Non. Car l’eau de la cuve, le baptême, n’est que l’ombre d’une réalité supérieure : le lavage de l’âme, la purification intérieure opérée par l’eau du ciel, l’action régénératrice de l’Esprit-Saint.

Ce passage nous appelle à dépasser la surface des rituels pour embrasser la profondeur de leur signification. La vraie purification vient de l’intérieur, de cette régénération divine qui nous transforme et nous rend capables de servir le Dieu Saint. C’est cette réalité spirituelle, plus grande et plus profonde, que Jésus nous invite à saisir.

Le rituel du baptême n’est pas à mépriser. Bien au contraire, il est une aide précieuse, une image, l’enveloppe sacrée qui nous permet de saisir la profondeur de ce que Dieu souhaite accomplir en nous. Le contenant de l’enveloppe.

Oui mes amis, ce n’est pas simplement un geste extérieur, mais une porte ouverte vers une réalité spirituelle plus grande. Par le baptême, Dieu nous donne un signe tangible de son désir de purifier notre âme, de laver notre être intérieur par l’eau vivifiante de son Esprit.

Ce rite, loin d’être une simple formalité, devient un miroir qui nous renvoie à l’œuvre invisible mais puissante de Dieu en nous. Il nous rappelle que la véritable purification ne réside pas seulement dans l’acte lui-même, mais dans ce qu’il représente : un cœur renouvelé, une vie transformée, une âme régénérée par la grâce divine.

Ainsi, le rituel du baptême est une aide pour nous rappeler que Dieu ne s’arrête pas à l’apparence, mais qu’il pénètre jusqu’au tréfonds de notre être pour y opérer une œuvre de purification et de restauration profonde. C’est une invitation à ne pas seulement voir l’eau, mais à percevoir le fleuve de vie qui coule du trône de Dieu, apportant avec lui la pureté, la paix, et la communion éternelle avec notre Créateur.

Prions :

Éternel, merci de me révéler la profondeur de ma souillure par le miroir de Ta parole. Et la puissance du Christ à la laver par son sang. Merci pour l’Esprit-Saint, qui régénère mon cœur et purifie mon âme. Aide-moi à vivre chaque jour dans la conscience de cette grâce, et à marcher dans la pureté

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *